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Formule 1

Prélude

On quitte la saison de 1993 avec quelques turbulences du côté de Vélizy : certes la 905 a encore brillé au Mans, en trustant le podium (ce qui est une première), mais du fait de la réglementation, elle ne peut plus courir.
Jean Todt, brillant directeur et fondateur de Peugeot Talbot Sport, au palmarès élogieux, s'est vu refuser son projet de F1 Peugeot (moteur & châssis). Il quitte donc le PTS au lendemain du triomphe manceau pour rejoindre la Scuderia Ferrari, avec le succès que l'on sait.

Finalement, la firme sochalienne décide de s'engager en F1, mais uniquement en tant que motoriste. Larrousse et Ligier sont approchées, sans succès, puisque c'est Ron Dennis, cherchant un moteur pour la saison 1994, qui signera un contrat de 3 ans au mois d'octobre avec Peugeot.

1994 : McLaren

Le moteur Peugeot F1 est un dérivé du moteur de la 905.

Le moteur de la 905 est un pur modèle d'endurance, à l'angle d'ouverture prononcé pour un V10 (80°), capable de tourner 24h de rang sans un raté. Sur une F1, le moteur est un consommable comme un autre, il doit juste tenir un week-end de course, pourvu qu'il y ait de la puissance.
On dérive donc le A2 en A4 (puis A6), modifiant son angle d'ouverture (qui passe à 72°), ses culasses et quelque peu son architecture interne. On obtient 760 chevaux.

Pas de victoire, mais deux beaux résultats : 2è au GP de Belgique pour Mika Hakkinen, et 2è pour Martin Brundle à Monaco.

Mac Laren dénonce le contrat Peugeot en fin de saison et s'engage avec Mercedes.

MacLaren MP4/9
Mac Laren - Peugeot MP4/9

 

1995-1997 : Jordan

Peugeot signe donc avec la jeune et prometteuse écurie Jordan, structure irlandaise dirigée par Eddie Jordan.

Réglementairement, et en ce qui concerne Peugeot, la réglementation change et ramène la cylindrée des moteurs à 3L.

Le moteur entraîne une boîte de vitesses à 7 rapports.

L'écurie, entre quelques pannes et accrochages, s'offre un podium au Canada. L'écure finit 6è du championnat constructeurs.

La voiture de 1996 (type 196) dispose entre autres d'un meilleur centrage des masses et d'une direction assistée. Les résultats sont un peu décevants, l'écurie ne parvenant pas à accorcher un podium, trustés par les top teams que sont Williams, Benetton, McLaren (disposant du moteur Mercedes) et Ferrari (dont les progrès commencent à se faire sentir sous l'impulsion de Jean Todt). Le classement final les place 5è du championnat constructeurs.

1997 marque un tournant pour Jordan. Le bureau d'études s'étoffe, l'écurie investit dans une soufflerie. Son ambition est claire : la victoire, ne serait-ce que pour conserver le moteur français. Les ingénieurs de Vélizy leur fournissent le A14, capable de fournir 750ch à 15500 tours/minute.
Or, Peugeot a déjà signé avec Prost GP (le 14 février 1997) pour la fourniture de moteurs.
L'écure finit encore 5è. Bien, mais insuffisant pour conserver le moteur Peugeot.

Jordan 197
Jordan 197

1998-2000 : Prost GP

L'ancien pilote Alain Prost, quadruple champion du monde de F1, rachète l'écurie Ligier et fait courir ses propres voitures. Ligier fut d'abord cédée à Flavio Briatore, pour y récupérer le moteur Renault, qui la revendit ensuite à Prost.
Il utilise un moteur Honda pour la saison 1997. Peugeot fournit ses moteurs à partir de 1998.

La saison 1998 voit la première monoplace Prost Peugeot (châssis type AP01). Le résultat est décevant, l'écurie ne rapportant qu'un point, grâce à Jarno Trulli à Spa, sous la pluie.
1999 : nouvelle saison, nouveau châssis, le AP02. Les performances s'améliorent, l'écurie décroche 9 points.
2000 : Nouveau châssis (AP03), nouveau moteur (A20). La voiture manque de performances, le moteur Peugeot, même s'il souffre de défauts n'est pas le seul fautif. L'écurie ne rapporte aucun point de cette saison laborieuse, Peugeot annonce son retrait de la F1 (pour revenir à sa spécialité, le rallye en championnat WRC).

Prost AP01
Prost-Peugeot AP01

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